Les Chroniques de Harvain
Chapitre 3 : A l'hermine de cristal - Thaïs d'Ascara
Ecrit le Le Vayang 19 Dasawar 814.
Je reviens à mon poste après avoir installé un couple d'habitués table 8 dans la salle principale. Cela fait quelques années qu'ils viennent ici. Rigoureusement, tous les Vayang soirs, je les retrouve à 20h00 précises pour prendre la table numéro 7 à côté d'une fenêtre avec vue sur le piano.

*** [lien=https://www.youtube.com/watch?v=MEYO8eImzg8]Ambiance[/lien] ***


Oh, un nouveau client. Drôle de tête. Drôle d'accoutrement. Enfin bon, ça passe encore. Je passe en revue les archétypes de client que je connais depuis une quarantaine d'années. Désorienté et jeune mais trop propre pour que ce soit une fugue, je parie sur une petite escapade nocturne. Trop sur le qui-vive, peur de rencontrer quelqu'un qui le reconnaîtrait en ces lieux donc potentiellement client donc aisé. La chemise est mal coupée, ce n'est pas la sienne, les chaussures sont cirées mais pas brossées. Implique des connaissances en élégance mais incomplètes. Tout le monde de bien éduqué sait que les chaussures cirées doivent être ensuite brossées afin qu'elles soient propres mais non brillantes. Les faux-semblants ne se contentent que de les cirer pour attirer l'oeil. Passons. Coupe de cheveux anarchique, seule rébellion possible face à une famille engoncée et dictatoriale.

Il faut bien que jeunesse se fasse je suppose.

Allez petit, regarde moi je n'ai pas toute la soirée devant moi. Je claque des talons et m'incline à 30 degrés.


égargçë âjàaj ögarçjàë, éçjadjaàj I h'cjëöçaj ej uëçrqxh uj rgçë.

Redressement du dos. Aïe mes lombaires. Je vois le carnet de réservations, il n'en a pas pris. Tsss.

Xy âdsx âdsvni lynq an xsyâön.

Et au-delà de tout ça, potentiellement turbulent. Je vais l'installer dans un salon à part. Juste au cas où.

J'emprunte les escaliers lentement. La lenteur ralenti l'humeur, les pensées et le coeur. Arrivé à l'étage, un petit couloir bien éclairé propose une série de portes sur le côté droit uniquement. Certaines portes sont fermées mais on entend parler, parfois rire mais toujours le bruit d'un repas en cours. D'autres portes sont ouvertes donnant sur des salles de tailles diverses. Vides. Au milieu du couloir, une petite salle pouvant accueillir 2 ou 3 personnes. Je reste sur le pas de la porte, m'incline et fait glisser mon bras droit devant moi.


Je le laisse rentrer, me glisse derrière lui pour lui tirer la chaise et l'aider à s'installer.

Zê érqo hddrelê sh thelê.

Je m'absente quelques secondes et revient avec.


ôzlà çs fscl es usëës qsfkjcs, çs uùsé xzlq ôàzôzqs sc scëàBs ç’œlé uzuzëës, uàèfs ézlsëëBs k ç’ùljçs es ëàléés, fzljççsëës ezàBs Y çk éçslà es qsç.

Un instant.

Ncmô di ndëç, uë unOxyëdyçO di umnôèhi pi ecdëyddi ôàçyi, nchhi pi çiôôi lëïôyid iç xbcmê jdimôu G dë lôëyöi pi hcmçëôpi.

Avant-dernier instant.

ôèaddyç Y'êàzîùsà ja ïzjyùsç, ôèzpàh îjscjzùsà às càôôàzh.

Dernier instant, un peu plus long.

Dlàfîkxmbkmè-tlàd öbmérbm àé îöObkxkç rîéd àé öbmhkmb xmhöd ?
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Rencontre avec Thaïs d'Ascara